Pour accéder à la présentation, cliquer ici. Cette page est réservée aux participants à l’une des séances ; le mot de passe est celui du fromage dégusté en fin de réunion : un seul mot sans majuscule.
Encore une grande affluence pour déguster quelques excellents vins de Bordeaux en dehors des grands crus devenus aujourd’hui très onéreux. Plus grand vignoble de France avec un peu plus de 110 000ha, le vignoble bordelais produit près de 5 millions d’hl par an – soit 12% de la production française et prés de 2% de la production mondiale-. Près de la moitié est exportée. Il jouit d’une grande renommée et ses grands « châteaux » sont universellement connus. Cependant, il subit aujourd’hui une crise des ventes qui touche les vins de bas de gamme et la question de l’arrachage des ceps est d’actualité.
La vigne y est une tradition très ancienne ; elle a connu un fort essor au moyen-âge avec le développement du commerce vers l’Angleterre, suite au rattachement du duché à la couronne anglaise après le mariage d’Henri II Plantagenet et d’Aliénor d’Aquitaine. C’est de cette époque que provient la taille du fût de Bordeaux de 50 gallons (225l), chaque gallon correspondant, plus tard, à une caisse de 6 bouteilles de 75cl. Comme ailleurs en Europe, le vignoble a du être totalement replanté après l’épidémie de phylloxéra, ce qui a conduit à une normalisation des cépages utilisés qui s’est maintenue jusqu’à aujourd’hui.
Pour les blancs, on utilise essentiellement le sauvignon, le sémillon (ce dernier plutôt pour les vins doux) et la muscadelle et pour les rouges, le merlot, le cabernet sauvignon et le cabernet franc . Mais en petite quantité on trouve des cépages régionaux anciens comme le colombard, le merlot blanc, le sauvignon gris, l’ugni blanc ainsi que le carménère, le malbec et le petit verdot. Certains sont d’ailleurs testés dans le cadre des recherches liées au réchauffement climatique. Le vignoble produit 80% de vins rouges, 20% de vins blancs secs et moelleux et un peu de rosé. Il bénéficie de 65 AOC.
Il y a quelques décennies la mode était à un élevage appuyé des vins rouges en fût de chêne, leur conférant une saveur particulière et entrainant, dans une certaine mesure, une normalisation du goût. L’évolution des consommateurs vers la recherche de la fraicheur et des aromes de fruits a tendance à modifier la vinification vers des aromes moins boisés. C’est ainsi qu’on voit se développer de nombreuses d’expériences d’élevage en amphore de grès ou d’argile.
Nous avons dégusté les vins suivants :
o AOC Graves-de-Vayres – Château Cantelaudette – blanc Réserve 2020
o AOC Cadillac – Château de Garbes – Fût de chêne blanc moelleux 2020
o AOC Blaye Côtes de Bordeaux – Château Peybonhomme-LesTours – Energie rouge 2020
o AOC Sainte-Foy Côtes de Bordeaux – Château Hostens-Picant rouge 2016
o AOC Canon-Fronsac – Château Moulin Pey Labrie – rouge 2016
Association des oenophiles de Carrières-sur-Seine et Houilles 